L’habilitation, l’autorisation, la formation : les différences

Quand on commence à s’intéresser à la prévention, il arrive toujours un moment où on entend parler d’habilitation, d’autorisation ou de formation. Il n’est pas toujours simple de voir la différence entre ces termes car suivant les métiers, on utilise pas les mêmes mots pour la même chose.

Essayons de nous pencher sur chaque mot avec sa définition et de voir les applications dans les différents domaines de l’artisanat.

La formation

Le salarié est formé à sa demande ou à la demande de son employeur. La formation professionnelle permet à un salarié de développer ses compétences et d’évoluer au sein de son entreprise en changeant de poste ou en se diversifiant. Dans le secteur de la prévention, il existe de nombreuses formations comme la formation SST (sauveteur secouriste du travail), TMS (troubles musculo-squelettiques), ou encore formation au risque chimique.

La formation est validée par un organisme formateur. Pour que la formation soit reconnue, il faut qu’elle soit prodiguée par un organisme habilité à dispenser telle ou telle formation. Il est possible de retrouver une grande partie des organismes habilités à faire passer les formations dans le secteur de la prévention sur le site de l’INRS.

L’employeur peut aussi former lui même ses salariés, mais en cas de problèmes (accident ou incident), il faut qu’il prouve qu’ils ont été correctement formé. C’est pour cela qu’il est souvent plus facile de faire former ses salariés par un organisme habilité. On est ainsi certain qu’ils ont reçu les bonnes informations.

En fin de formation, l’organisme habilité délivre une attestation de formation qui certifie que le salarié a reçu les bonnes informations.

Dans l’artisanat, on parle souvent des formation CACES, SST, PRAP (prévention des risques liés à l’activité physique), risque chimique…etc. Pour utiliser ces nouvelles compétences, le salarié doit souvent être autorisé par son employeur.

L’autorisation

L’autorisation est délivrée par l’employeur. Cela implique que l’employeur autorise son salarié à exercer telle ou telle activité et qu’il reconnaît qu’il a les compétences pour réaliser le travail qu’il lui a demandé. Elle reconnaît aussi l’aptitude médicale du salarié à pouvoir effectuer les tâches qui lui ont été demandées. C’est pour cela que lorsque le salarié effectue sa visite médicale, il doit présenter les autorisations délivrées par son employeur et surtout parler de ses activités au sein de l’entreprise.

Elle est obligatoire pour toutes les conduites d’engins comme la mini-pelle, la pelle hydraulique, le tracto-pelle, le chariot élévateur… etc. En fait elle est obligatoire à la suite de toutes les formations CACES.

Elle peut être intégrée au document de validation de la formation (CACES par exemple). L’employeur peut aussi créer un document propre à chaque salarié, qui résume toutes les autorisations que le salarié possède et qu’il doit toujours avoir sur lui.

Sur l’autorisation, il faut mentionner le nom du salarié, le nom de l’employeur, les catégories d’engins que le salarié peut conduire, le fait qu’il soit apte médicalement, et les sites sur lesquels l’autorisation est valable. L’autorisation doit être signée par l’employeur et l’employé.

L’habilitation

Ce terme est souvent employé quand on parle d’habilitation électrique, mais il peut aussi être employé pour parler d’un organisme qui peut être habilité à former des personnes sur certains sujets.

L’habilitation est la reconnaissance par l’employeur de la capacité d’une personne placée sous son autorité à accomplir en sécurité (vis à vis du risque électrique le plus souvent) les tâches qui lui sont confiées. L’habilitation du travailleur n’est pas directement liée à sa position hiérarchique, ni à sa qualification professionnelle

La délivrance d’une habilitation par l’employeur ne suffit pas à le dégager de sa responsabilité. L’employeur est tenu de respecter l’ensemble des règles du code du travail.

L’habilitation n’autorise pas, à elle seule, un titulaire à effectuer de son propre chef des opérations pour lesquelles il est habilité. Il doit en outre être désigné par son employeur pour l’exécution de ces travaux. L’affectation à un poste de travail peut constituer une désignation implicite.

 

 

Nous avons ici détaillé les différences entre ces 3 termes. J’espère que ces explications ont été claires, dans tous les cas, si vous avez des questions n’hésitez pas à me contacter.

Et vous, quelles sont les formations qui pourraient vous intéresser? (laissez votre réponse en commentaire)